La famille a un lieu et une protubérence : le lieu en est la femme, la protubérence, le pseudopode en est le mâle. Si l’on supprime le lieu, alors le pseudopode ne se raccroche plus à rien, n’émane plus de rien et il n’est plus qu’errance. Moins métaphoriquement et plus près de nous c’est une errance des valeurs qui est à redouter alors qu’on coupe le chasseur du lieu pour lequel il chasse, le cultivateur des bouches qu’il doit nourrir. Ce qui en découle alors, est une nouvelle structure animale bien éloignée de l’élaboration familiale des humains. Elle se caractérise par deux choses : la femelle est sans cesse remplacée, renouvelée, et la nourriture acquise par le travail, l’effort ou la chasse est consommée par lui seul ou, si elle vient à être partagée, elle ne fait que servir d’offrande pour acquérir de nouvelles compagnes. Ainsi vivent nombre de nos contemporains. Ainsi aiment-ils à se représenter dans tant d’oeuvres de fiction, et tout particulièrement les séries télévisées.
Hyper-civilisation ou bestialité ?