Où l’on voit, par ce vocable, le péjoratif se substituer à une valeur réputée centrale voire déterminante pour la vie entière et le bien de ses proches : assurer une caverne confortable et sûre à soi-même et à ceux dont on a la charge. Il faut vraiment avoir oublié que la nature est « naturelle » donc hostile et prompte à reprendre ses droits pour oser tourner en dérision cette préocccupation première : survivre. Préoccupation qui traduit dans la géographie l’instinct initial : cet instinct qui fait qu’on vit un peu plus de quelques heures et qu’on appelle l’instinct de conservation.
Le foyer, le home, la grotte, c’est l’expression de la conservation de la personne, et donc de la race humaine. S’en gausser, c’est s’abîmer dans le désir de risque et d’aventure pour le seul plaisir de la gloriole bravache et sans la moindre nécessité.
Tandis que le travail mis au service de la vie est beau, grand, estimable, la vie si elle est sacrifiée au travail comme exposition au risque, comme aventure délibérément choisie pour son danger n’est plus que turpitude dégénérée ou inconscience devant la mort. Dans tous les cas ce sont deux pôles opposés qui s’affrontent. Quelle faiblesse de l’âme et de l’imagination il faut pour en venir à souhaiter le danger, l’aventure, alors que pendant des milliers de millénaires l’homme s’est appliqué à s’en préserver.