Les modes de perception du manque sont souvent nos modes de conscience.
La même chose vue du côté plein : il s’agit d’évacuer les actes de foi, autrement dit tout ce qui ne se donne pas comme évidence concrète et immédiate.
Vue du côté creux : ce sera percevoir ce qui procède des actes de foi comme autant de fautes de la conscience. C’est dans le jeu entre ces deux attitudes que toutes les violences ont pu s’instaurer et ce, qu’elles aient été le fait d’un pouvoir politique aussi bien que le fait d’une Eglise, d’une secte ou d’un parti.
Religion, idéal, mystères sont prétextes à rétorsion aussi bien parce qu’on y souscrit que parce qu’on n’y souscrit pas.
L’important, en fin de compte, semble être de pouvoir justifier (sans effort aucun pour le groupe) la dite rétorsion et surtout d’occulter qu’il n’existe aucune autre forme de rapport entre les humains que le rapport de force entre le groupe et la personne.
Sans même aller jusqu’à évoquer le jeu du bouc-émissaire !