La communication est toujours meilleure quand l’effort est fourni par celui qui écoute que lorsque c’est celui qui parle qui adapte sa pensée à l’image qu’il se fait de l’autre.
En effet, l’écoutant, par son effort envers l’écouté, engendre des catégories nouvelles dans sa tête et, de ce fait, ou il s’élève (croissance de sa conscience en complexité) ou il ajoute à son savoir propre(croissance en diversité).
Tandis que si le locuteur fait l’effort il procède alors à une réduction, une condensation, simplificatrice et parfois condescendante, de sa pensée qu’il tente de mettre en conformité avec l’idée qu’il se fait des capacités d’intellection de son auditeur.
Quant à la traditionnelle théorie du compromis, là aussi, elle conduit à l’échec car si chacun fait la moitié du chemin on n’a fait aucun progrès et ce qui faisait l’originalité de la pensée n’a pu être communiqué.
Bien sûr, en tout cela il ne s’agit que de « pensées fortes » et rares, pas des pseudo-pensées qui nourrissent nos chaleureux (et indispensables) bavardages « phatiques ».