Un colloque interroge le statut de l’écologie dans les mentalités : « L’écologie est-elle une science ou une religion ? » (Voir l’article de Bérengère Hurand dans Le Nouvel Observateur – Le Plus )…
Pour ce qui est du religieux et de la sacralité, du « numineux » qu’inspire la « Nature » c’est bien difficile en effet de se faire une opinion tranchée.
Mais pour ce qui est de l’appartenance épistémologique il n’y a pas photo. En tout cas pas pour ce qu’il est convenu d’appeler « écologie » dans les médias, dans les sphères économiques et politiques : tous ces discours « écologiques » sont sans la moindre exception de nature prescriptive et souvent culpabilisateurs donc nourris à une axiologie voire à des séries de choix éthiques.
Que serait une science dont les résultats seraient des prescriptions et des diktats ? Un code moral de plus.
Une science décrit son objet. Qu’ensuite de ces résultats et descriptions on déduise de bons et de mauvais comportements du point de vue de l’Humanité ou de notre chère planète quoi de plus normal et intelligent … mais ce n’est pas la science qui prescrit, et donc qui s’expose à ce qu’on enfreigne ses lois !
L’écologie n’est pas une science… à moins que …
A moins que l’on réattribue le nom « écologie », qui serait bien mérité, à toutes les sciences qui se préoccupent du milieu, de son évolution, de ses mutations.
Ce qui supposerait bien entendu, par voie de conséquence, que l’on trouve un tout autre nom pour les discours des prescripteurs politiques; mais aussi pour les harangues des Cassandres, imprécateurs passionnés ou simples et sympathiques tireurs de sonnettes d’alarme.