La croissance est une religion … ou une absurdité sur fond de panète épuisée, exsangue.
Coment peut-on encore oser « attendre son retour » ?
Comme le Progrès la croissance est une doctrine et un dogme. Utopies qui furent dynamiques donc purs et fieffés mensonges. Doutons ! Car qui perd le doute perd la foi. Croire c’est ne pas savoir avec certitude. Croire c’est oser douter, choisir ce qui n’est pas imposé par l’évidence, choisir ce qui n’est pas vérifiable. Donc, peut-être, anticiper sur d’autres dimensions du savoir. Se réfugier dans l’univers, ô combien étroit, des certitudes c’est se résigner aux mythes les plus pervers : mythes au nombre desquels il faut ranger ce qu’il est convenu d’appeler l’hystérique « croissance » (le dieu des capitalistes) ou le Progrès humain (le dieu des humanistes) :
L’homme, certes, a progressé en savoirs et en techniques. Sa technologie est redoutable et ses armes, à efficacité égale, sont des millions de fois moins coûteuses qu’au Moyen Age. Sans doute a-t-il parallèlement appris à soigner. Un vaste débat sur la déontologie et la bioéthique pourrait se greffer ici même.
L’humain a-t-il pour autant progressé en termes d’humanité, d’amour fraternel, de charité, de compassion, de connaissance de l’autre et pis, de soi-même, et ce, en toute honnêteté? Il est à craindre qu’il ne faille répondre par la négative.
Quant à la « Croissance » … si seulement on savait ce qui est supposé croître : l’injustice qui enrichit les riches qui font croire aux pauvres qu’ils plument qu’il vont mieux répartir et redistribuer leurs richesses ?
Alors tant qu’à penser … mieux vaut savoir douter et se défier des certitudes et des grandes mystiques comme de la peste. Professer un athéisme militant (autre mystique) c’est avouer son incapacité à assumer le doute. C’est une forme d’invalidité de la pensée.
Si l’homme doit avoir un courage, celui qui fonde tous les autres, tous les avatars quotidiens de sa force profonde c’est le courage de la foi qu’il faut qu’il ait dans l’absence de certitudes.