Pourquoi transformer un hasard de fait en hasard de fabrication ? Pourquoi penser apprivoiser le hasard en tentant de se le représenter par des jeux qui sont comme dépourvus de conséquences? C’est parce que le hasard ne porte pas à conséquence dans ces jeux où – une fois n’est pas coutume – on veut bien l’appeler par son nom.
Ce qui entend lutter contre la modification est contraint de se modifier. Tous les efforts sont dirigés contre ce qui modifie – ainsi la complexité croît avec le temps, ce que Kafka a bien incorporé dans son terrier.
Les Grecs ont bien joué avec ce hochet également : c’est en refusant son destin qu’on s’en vient à l’accomplir inexorablement.
Tentant d’effacer le hasard on se dépense puis on s’épuise en entropie.
Alors, la peur survient, elle est un sursaut de la conscience quand celle-ci a soudain accès à ce qui excède ses repères, c’est-à-dire qu’elle envisage, enfin, au terme d’efforts inouïs, un bref instant, ce qui est totalement incompréhensible.