L’art c’est gratuit ! Bien compris hadopi ?

Hadopi et la protection … du capitalisme.
Car revoilà, malgré la gauche, l’ Hadopi qui cherche à se recrédibiliser : toujours au prétexte de la protection (sic) des artistes bien entendu.
Aux antipodes de cette fébrile et pathétique lutte acharnée contre les arts et pour les marchands et industriels (et surtout leurs actionnaires), cette superbe phrase de Roland TOPOR* : « Le génie ne se vend pas il se donne. »
Tout est dit.
Comment peut-on oser :
1) vivre de son art ?
2) vivre de l’art et du génie des autres … comme le font les « industriels » et …
tant de fripouilles de la culture ?
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*Roland TOPOR, Mémoires d’un vieux con, Wombat, Paris, 2011.

Cinéma : A l’ancienne !

Un siècle pour en arriver là ! Un siècle à parfaire la technique cinématographique ! Pour en arriver là  ! Pour en arriver à la déferlante des litanies : « Dujardin, The Artist » ! Comment analyser cette prime à la régression ? La question n’est pas de savoir ce qu’apporte le muet noir-blanc. Mais de savoir ce qu’il enlève ? Affrontons la dure réalité : on accorde désormais la prime à une esthétique de la mutilation.

La culture du gratuit à l’ère d’Internet

Sophie BOUDET-DALBIN

L’économie du futur sera fondée sur les relations plutôt que sur la propriété (John Perry Barlow). Herbert Simon en 1971 :  » L’information consomme … l’attention de ceux qui la reçoivent… » Grâce à sa capacité à produire, reproduire et faire circuler sans coût ni travail supplémentaire, le numérique est à l’origine d’une profusion des données : l’attention apparaît plus que jamais comme une ressource rare.

Savoir et mémoire : Culture, art, patrimoine

Le pouvoir, la politique et le monde de l’art ont tout au long de l’histoire connu de nombreuses convergences à défaut d’une longue histoire d’amour. Ce n’est que récemment (fin du XXème siècle) que la confusion organisée de main de maître est parvenue à gommer les frontières non seulement entre les avenues et les goûts du pouvoir mais aussi entre l’art et ce qui n’en est pas – ce dans quoi il faut inscrire la « marchandise ».

Hic & nunc : quel avenir pour le passé?

Comment miser ? Présent ou patrimoine ? C’est tout un programme de travail qui semble s’imposer à notre génération quand on constate l’opposition des deux clans qui s’affrontent tant dans la presse spécialisée que dans les couloirs des ministères : les adorateurs du patrimoine (sur l’air de « ah c’était le bon temps mais tout fout le camp ») et les adulateurs d’un présent hyper-post-moderniste porteur des lendemains qui chantent (sur l’air de « miroir mon beau miroir, nous n’avons jamais été aussi beaux et intelligents »).
On sait ce que l’on peut faire dire au passé. On l’a vu être mis au service d’innombrables enjeux contemporains, des plus futiles ou frivoles aux plus sérieux ou rentables, des plus innocents aux plus machiavéliques (manipulations identitaires, tribales, claniques, indépendantistes, universalistes, populistes… ). L’industrie des legs du passé ou celle de son dénigrement est vite devenue une nouvelle filière économique. Une chose est sûre, cependant, elle n’aura jamais les moyens de l’innocence dont elle entend se parer.

Systèmes culturels et esthétiques en Europe

Systèmes culturels et esthétiques en Europe est un groupe de réflexion
et de recherches créé au sein de la formation doctorale «Mutations des sociétés et cultures en Europe» en 1994, il est dirigé par Renaud ZUPPINGER aujourd’hui professeur émérite (sémiologie, histoire des idées).
Le groupe de recherches est animé en collaboration avec Anne-Marie AUTISSIER (sociologie de [...]

Lectures et pistes

Ouvrages, textes et liens à découvrir.

Internet et le cinéma

Sophie BOUDET-DALBIN

Vers une meilleure compréhension d’internet pour le développement de la distribution numérique de films. Cet article, bien qu’écrit en 2004, met à jour des enjeux que la recente actualité n’a fait que confirmer. Internet, insistons, est une technique qui ne crée pas en soi du sens. Confier aux nouvelles technologies de communication un rôle de pilote de transformation sociétale, c’est confondre performance et sens.