Et revoilà insidieusement (ou pas), un plaidoyer pour la fracturation hydraulique ! Un de plus après ceux de Mesdames Rachida Dati et Maude Fontenoy … sous la plume de Pascal Brückner que l’on a vu mieux inspiré. Comment peut-on oser enfourcher un tel cheval après la diffusion par Arte de Gasland (2011-2012) Il est assez stupéfiant de voir un « philosophe », un « intellectuel » souhaiter aux Français les maladies, pollutions, dévastations que connaissent tant de comtés voire des Etats entiers aux Etats-Unis.
Recourir en outre, pour satisfaire aux diktats d’un lobby pétro-financier (qui doit présenter de nombreux atouts et moyens de séduction il faut croire !) au subterfuge, au stratagème de la culpabilisation-imprécation jetée à la figure d’un peuple – les Français en l’occurrence – qui est qualifié du quolibet de peureux, frileux … est de la dernière bassesse et procède de ces amalgames faciles et intellectuellement malhonnêtes qui jadis firent tant horreur à l’essayiste en question.
Décidément, il serait bien tentant de pratiquer le même type d’amalgame en étendant la consternation que nous procure la lecture de ce type d’articles au support médiatique qui l’héberge… mais nous nous en abstiendrons bien évidemment!
Comme si c’était la faute au chômage, à l’enseignement scolaire, à la TV ou à je ne sais qui. Et l’on glose et l’on invente des solutions et des potions …
Alors que la cause est tout simplement ailleurs : ce qui distingue l’humain de la bête féroce dont il descend est la culture policée qu’il reçoit dès son plus jeune âge de la part de sa famille immédiate.
Mais, à vrai dire, est-elle, cette « nature » sauvage, si différente de l’agressivité commerciale qui ressemble trait pour trait à celle de la horde, la bande, dans laquelle des jeunes gens s’intègrent souvent pour combler le vide affectif et pédagogique laissé par la famille ?
La cause des désordres est bien plus à chercher dans la nature profonde de la bête humaine que dans l’origine géographique des malheureux locataires des très inconfortables immeubles des banlieues.
La petite bête (même humaine), sans éducation, si elle n’est pas formée dès son plus jeune âge demeurera bête de jungle, égoïste, farouche, sans idéal car incapable de dépasser l’immédiat, jamais invitée à dépasser le stade de la pulsion ou du « besoin » dans ce qu’il a d’impérieux et de sauvage, comment pourrait-il en imaginer la maîtrise ou le contournement ?
Nos valeurs imaginaires
Idolâtries et mimétismes
Au programme de notre galerie des horreurs : deux catégories de monstres, ceux que l’on idolâtre et ceux que l’on devient par servilité mimétique, par identification niaise ou forcenée à des modèles (…)
Confusion, certitudes éclatées, vérités imaginaires
Nous sommes entrés dans l’ère de …
Ne faut-il pas s’indigner devant cette déferlante d’indignations ? Chacun sait comment la dite mode est advenue. Mais trop c’est trop : au point de perdre toute crédibilité et de « tolèrer » tout et n’importe quoi en parfaite bonne conscience, de perpétrer et perpétuer les mêmes injustices dans une civilisation où, c’est indéniable, flagrant même, les inégalités profitent au plus grand nombre.
La France donne des leçons à tous les Etats, ce n’est pas nouveau. Elle légifère aujourd’hui et ce avec la plus louable des intentions (qui oserait le nier ?) sur la « Vérité » historique des peuples de la planète et ouvre ainsi toute grande la porte à l’instauration officielle du plus odieux DELIT D’OPINION. Cela sert-il vraiment, dans le cas présent, la cause d’un peuple qui a déjà tant souffert ?
Un constat doit être fait :
L’homme a longtemps vécu avec peu de représentations.
Puis longtemps encore, mais un peu moins, il vécut avec bon nombre de représentations (Pour l’occident : Moyen Age et Renaissance).
On assiste ensuite à une première mutation de la valeur :
Au cours de laquelle le capital (image mobile s’il en fût) …
Trop rares sont les responsables, décideurs, analystes qui parviennent à percevoir (en ont-ils seulement le souci ?) l’absurdité qu’il y a dans la tentative d’intégrer des personnes qui ont (elles-mêmes ou leurs ascendants) migré dans des conditions si spéciales (parfois si épouvantables) qu’ils ne peuvent concevoir ce que serait « se couler dans l’existant » autrement dit [...]