C’est confusion de croire que le non-droit est strictement opposé au droit. Confusion non fortuite, confusion qui profite à qui impose un ordre qu’il nomme désordre. Car le non-droit et le droit sont assis sur les mêmes bases: ils revendiquent l’un et l’autre une « légitimité ». Qu’est-ce que la légitimité sinon le droit pour le droit d’être le droit ? C’est ce qui fonde le droit. Mais comment ? Il est une illusion qui consiste à croire à un fondement du droit qui serait situé quelque part au-delà , de manière extérieure, hétéronome, en amont du consensus.(… lire la suite)
Il importe de bien connaître nos résignations en matière de violence, de responsabilité et de liberté de décision : c’est-à -dire et de manière inverse quelles sont les légitimités diverses des objets, des récepteurs des délégations de toutes natures que nous sommes amenés à pratiquer.
Car rien, jamais, ne fondera le droit du droit : la [...]
Papandreou s’efface, l’univers du Pouvoir soupire, celui de la Finance exulte … et le peuple ? … ce peuple là , se taira …
Mais pour combien de temps encore ?
C’est confusion que de croire le non-droit est strictement opposé au droit. Confusion non fortuite, confusion qui profite à qui impose un ordre qu’il nomme désordre. Car le non-droit et le droit sont assis sur les mêmes bases : ils revendiquent l’un et l’autre une « légitimité ». Qu’est-ce que la légitimité sinon le droit pour le droit d’être le droit ? C’est ce qui fonde le droit ? Mais comment ? Il est une illusion qui consiste à croire à un fondement du droit qui serait situé quelque part au-delà , de manière extérieure, hétéronome, en amont du consensus.
On y a parlé de « révolution » des urnes ! C’est déjà assez drôle… et ça se corse encore avec la notion de « coup d’Etat illégal ».
… de quoi l’Europe est-elle le NON ? « Rapprocher les institutions européennes des citoyens » et offrir à ceux-ci « un meilleur contrôle démocratique » telle était l’ambition de la Déclaration de Laeken (décembre 2001) qui traçait la voie que devrait suivre la Convention pilotée par M. Giscard d’Estaing.
Comment résonnent ces mots aujourd’hui que l’on vu avec quel dépit, quelle morgue parfois, quelle colère souvent, les élites gouvernantes ont accueilli le vote désobéissant des Hollandais, des Français et plus récemment des Irlandais (coupables en plus de n’avoir pas salué le léger façonnage du texte effectué à Lisbonne).
Il n’y a pas d’hypothèse de succès pour l’Europe aujourd’hui. Aucun vote n’y a plus le moindre sens. L’insulte parlementaire à la française piétinant le choix de 55% des électeurs n’y a rien changé.