Rien n’a changé ! Le Monde nous apprenait (le 21 décembre 2011), que la SNCF allait verser 230 millions de dividende à l’Etat et que les universités, celles qui ont été bien converties au capital et à la rentabilité (73 sur 83 et l’on doit dire :
« responsabilités et compétences élargies » (RCE) dans le jargon pécressifiant hélas toujours d’actualité en 2014), ont dégagé un « excédent » de 120 millions d’Euros.
Si un service dit « public » engrange des bénéfices d’une telle ampleur sans les réinvestir dans son équipement ou les redistribuer dans les salaires ou par une baisse des tarifs c’est que ni ceux-ci ni les services proposés ne sont destinés au public mais n’intéressent (et c’est bien le mot!) que l’amont d’une hiérarchie (Etat ou actionnaires) que le pouvoir a déclaré primordial d’enrichir.
La notion de SERVICE PUBLIC est bel et bien morte : nous sommes tous des … Européens.
Il existe une éthique de la non-rentabilité. Si une activité répondant à la notion de service public devient rentable, il faut s’interroger. Sans doute les tarifs pratiqués sont-ils trop élevés. La notion de service public doit correspondre à l’évolution de la demande et ne pas restreindre l’offre pour maintenir la valeur de la prestation.
Elle ne [...]