Valérian GUILLIER
Le dogme de la sécurité est le prétexte de dérives grandissantes. Nous entrons en effet dans une période connectée ou celui qui est innocent doit le prouver. Il est nécessaire de justifier la déconnexion, le refus d’être joignable constamment et à vie. Il s’agit de pouvoir affirmer sans cesse qu’on n’a « rien à cacher ». La vie privée est donc interdite. Les comportements « suspects » c’est à dire incohérents – ou encore humains – sont détectés par les machines et donnent parfois lieu à des privations de liberté. L’humain confie le contrôle à la machine et annihile l’irrégularité, le hasard, l’improvisation, car ceux-ci sont sources de soupçon. Les lois de tous les pays (en France : LOPPSI, DADVSI, HADOPI ou la récente loi de programmation militaire pour n’en citer que quelques unes) et les accords internationnaux tendent à remettre en cause la présomption d’innocence et le pouvoir central de la justice comme régulateur des sociétés.
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La réintégration du vocable et des pratiques résistantes dans un dialecte et des pratiques « autorisées » est en cours. L’ouverture des données, l’éducation populaire et la culture sont les outils de la résistance dont le coût rend possible, voire probable la compromission. Si le doute n’existe que parce que les populations l’acceptent et le perpétuent, c’est probablement un point commun avec les sociétés du contrôle et souverainistes, qui n’ont pas accouché de sociétés meilleures, malgré l’identification de leurs limites et les réactions qu’elles ont suscité.
Le billet jeudi 21 novembre 2024
L’allocation universelle
Dans Les Evangiles un dangereux (?) révolutionnaire (?) nommé « Jésus » (comme tant d’autres d’ailleurs à l’époque) narre cette histoire (Les ouvriers de la onzième heure) à propos d’un cultivateur qui donna aux ouvriers venus terminer l’ouvrage de la journée (ce qui devait sans doute l’arranger vu le retard pris par les autres ) la même somme d’argent qu’à ceux qui avaient travaillé dans son domaine depuis le matin. La morale à en tirer était à l’évidence que le mérite n’est pas tout, que ce n’est pas la seule mesure de la valeur entre les humains. Il est une autre valeur : le seul fait d’être humain.
Ce qui impliquerait qu’il existerait une énorme différence entre égalité, égalité de droits, équité, justesse, justice … et que le « mérite » n’est pas (ne doit jamais être) la seule et unique mesure des valeurs entre les humains.
Pourquoi, invoquant ce sacro-saint concept de « mérite », vouer l’allocation universelle aux gémonies et ne pas s’insurger contre les ahurissantes disproportions de revenus entre ceux qui s’usent jusqu’au sang et ceux qui s’enrichissent à les regarder faire. De quel mérite parle-t-on ? Où est l’injustice, l’inéquité, l’inégalité ? Le véhément rejet de l’allocation universelle (si timidement proposée par M.Hamon) est très symptomatique de cette fièrotte culture poujadiste de l’aigreur et de la jalousie. Vive la France !
Article entier et commentaires
Mots - clés
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La mer - Protection - Isolement - Stages - Journalisme - Automobile - Esthétique - Service public - Science - Puritanisme - Le bruit - Internet - Education - Humanité - Violence - Europe - Nature - Le Global - Curiosité - Le sacré - Contrôler - Commerce - Victime - Délégation - Le Relatif - Aphorismes - Le temps - Idolâtrie - Légitimité - Technique - Utopies - Conscience politique - Modes - Culture - Terreur - Arts - Pouvoir - Grands enjeux - Abus de pouvoir - Vie - Ecologie - Crétiniser - Le sens - Mentalités - Capitalisme
Thématiques
Communication
Pas de degré zéro : ni de l’écriture ni de la communication. Nul message n’est innocent. Vouloir dire c’est d’abord VOULOIR et ensuite DIRE et globalement c’est toujours INFLUENCER. Alors tentons de comprendre comment fonctionnent les mythes à peine cachés qui animent les tactiques peu innocentes de la sacro-sainte mode de ce qu’il est convenu d’appeler « la communication ».
Imaginaire(s)
Ces jeux de nos imaginaires sans lesquels il ne serait rien. Rien d’intelligible qui ne soit inscrit dans ces représentations, ces contextes, ces attentes, ces valeurs floues mais si fortes, si dynamiques. Ici des pistes de lieux où ces imaginaires et nos idéologies s’éploient.
Le fragment
La formule courte, hyper brève, pas forcément « lapidaire » mais qui sait simplement se taire quand elle n’a plus rien à dire, qui sait aussi ne pas faire croire (piège si facile) que concision égale vérité, tant s’en faut.
Le mythe
Notre monde est soumis à nombre de vérités jamais contestées, certitudes fonctionnelles dont les réussites (techniciennes) de notre époque fondent chaque jour un peu plus le bien fondé. Qui dit que ces rocs solides ne partiront pas en poussière et constitueront les mythes de demain sous le sourire amusé de nos descendants.
Les gens
Comme ils sont, comme ils vont… ces gens qui sont nous, nous tous, et tous sont nous – en un mot, « les gens » quoi, qui sont comme ils sont …
Mimétismes
Discours à la mode : celui des conformismes culturels (écoles et courants), adulation conditionnée des marchandises esthétiques, lutte fanatique, très « mode » et très lucrative, que les médias amènent patrimoine et art contemporain à se livrer pour le plus grand bien de marchands que la pudeur exige de nommer « passeurs »… ou scientoïde – comme la science donc forcément vrai et rigoureux … – spectacle de la culture, spectacle du sérieux, spectacle du vrai !
Mutations
Nos imaginaires et nos références en constantes mutations … nous le percevons parfaitement. Mais qu’en est-il de ces glissements imperceptibles qui nous affectent à notre insu, de ces mutations infinument plus lourdes que celles que nous percevons à fleur de peau ? En quoi affectent-elles de manière irréversible le destin de l’Humanité ?
Politiques
Petites stratégies, manoeuvres pathétiques, illusions de systèmes et de cohérences … animation théâtralisée de pulsions (parfois bien égoïstes) qui n’émanent pas toujours de la fraternité ou d’un amour de la société. L’éternel triangle : pouvoir – argent – sexe dont les multipes facettes se donnent à voir dans leur jeu de chaises musicales.
Situation
Ce site pose que se répérer, comprendre la « situation » afin d’en établir les franges est la condition indispensable pour en pousser les us, coutumes, pratiques, exactions (ordinaires ou non) au bout de leur impardonnable logique.
Qui accepte encore aujourd’hui qu’on lui propose comme excellence de vie et idéal de dépassement un univers financier arc-bouté sur une croissance absurde, sur la destruction des équilibres naturels et la compétition universelle qui n’est jamais que la guerre de tous contre tous, universellement spectacularisée.
Aurons-nous la force ou la patience d’attendre que cette société-là aille au terme de son auto-destruction ?
Travail
Le Très Haut Lieu de l’aliénation. Asservissement, soumission, là où ceux qui ne l’ont jamais pratiqué (tout en engrangeant les profits) ont si longtemps prétendu voir l’outil de « l’émancipation » … oubliant un peu trop facilement un certain « ARBEIT MACHT FREI » qui lui confère d’étranges couleurs.
Violence
La violence est la forme de loin la plus aboutie de l’autosatisfaction de notre monde civilisé. Tout particulièrement la violence « lente » celle qui ne laisse pas de cicatrices ou d’hématomes : injustices, inégalités, persécutions et contraintes psychologiques. La morgue des uns qui condamne les autres à toujours plus « d’humilité » : on appelle ça la « civilisation » !
Le blog
Articles brefs, humeurs ou coups de gueule sur des faits d’actualité aussi bien que sur nos moeurs usuelles si riches en occasions d’étonnement sinon d’indignation : mythes et imaginaires sont, font et défont les sociétés.
Les analyses
Articles de fond qui analysent enjeux importants et mutations à l’oeuvre sous nos yeux.
Méthodologie
Le cadre de la réflexion et les outils qui permettent d’interroger tout ce qui se fait passer pour « allant de soi ». Notre monde est soumis à nombre de vérités jamais contestées. Qui dit que ces rocs solides (dont nos certitudes technicienes et scientifiques) ne partiront pas en poussière et constitueront les mythes de demain sous le sourire amusé de nos descendants ?
Les autres billets du blog
Qu’est-ce que la technique ?
Michelle van WEEREN
Les techniques ne sont donc pas neutres. Sont-elles alors des entités autonomes disposant d’une conscience propre, qu’il faut craindre et contrôler ? La technophilie et la technophobie relèvent du même paradigme moderne. Les dualismes simplistes (faits/valeurs, objets/sujets, hommes/machines, nature/culture, etc.) sur lesquels la modernité a construit son discours donnent un cadre théorique aussi bien à l’idée de techniques comme objets neutres qu’à l’affirmation d’objets techniques comme entités dangereuses.
Mais il existe une autre attitude vis-à -vis des machines, elle consiste à les considérer comme des hybrides : des entités qui sont le résultat des choix politiques mais également porteuses d’une logique propre, capables d’influencer les réseaux sociotechniques dont elles font partie.
Aujourd’hui,on peut souhaiter qu’un découplage entre le profit financier et le progrès technique dans un système post-capitaliste aide à favoriser la prise de recul face aux innovations techniques et contribue ainsi à les remettre au service de la création du monde commun.
Le rapport de l’homme aux techniques – aliénation et réappropriation
Michelle van WEEREN
L’histoire des Luddites est souvent citée comme une anecdote qui illustre l’irrationalité de ceux qui craignent les changements induits par le progrès. Car ces machines n’étaient-elles pas juste de simples outils, facilitant le quotidien des travailleurs ? La réponse n’est pas si simple. On ne peut pas penser l’Homme sans les outils techniques avec lesquels il s’entoure et qui lui servent à améliorer sa productivité et son confort. Or, la relation que l’Homme nourrit vis-à -vis de ces outils est ambivalente. Il ne s’agit pas, comme les technophiles aiment à le penser, d’un rapport fructueux qui contribue de manière linéaire au perfectionnement de la condition humaine. Il s’agit au contraire d’une relation caractérisée par des ruptures et des turbulences, où l’Homme s’est parfois retrouvé dans une situation désagréable, voire dans une position subordonnée par rapport à l’outil censé lui faciliter la vie.
Le progrès technique : dogme des temps modernes ?
Michelle van WEEREN
Les Européens commencent, dès le XVIIème siècle, à effectuer des opérations relevant d’un nouvel état d’esprit : gagner du temps, rétrécir l’espace, accroître l’énergie, multiplier les biens, s’affranchir des normes naturelles, dominer et manipuler les organismes vivants. Le progrès technique est indispensable au progrès humain, la technique va résoudre tous nos problèmes, et tout ce qui peut être inventé, doit être inventé. Tel est le dogme.
Mais … de nos jours, dans l’économie capitaliste, le progrès technique est intrinsèquement lié au profit financier et à la croissance économique. Pour tirer nos économies européennes de la récession et du chômage, les pouvoirs publics comptent sur les capacités d’innovation de leurs industries. C’est pourquoi ils sont peu enclins à freiner les dynamiques de recherche et développement. Ainsi les entreprises innovantes, soumises aux pressions concurrentielles de la destruction créatrice, cherchent à accélérer les cycles de remplacement des produits techniques ainsi que les processus d’innovation, y compris pour des technologies risquées ou aux effets incertains.
L’innovation technique, dans sa forme accélérée, peu réfléchie et contrôlée par une poignée de personnes non-représentatives de l’ensemble de la population, est-elle vraiment la manière la plus sensée de donner forme à notre économie, de satisfaire nos consommateurs et de déterminer le comportement de nos entreprises ?
Denis de Rougemont
Les intellectuels et l’Europe au XXe siècle
Paraît, sous la plume de Nicolas STENGER chargé d’enseignement à l’Université de Genève, une étude déterminante sur la personnalité de Denis de Rougemont : Denis de Rougemont – Les intellectuels et l’Europe au XXe siècle
Rougemont, type ou prototype de l’intellectuel engagé, et ce dans un monde et en un temps où « penser l’Europe » tenait [...]
La confusion : terrorisme sournois
Nous sommes entrés dans l’ère de la confusion.
Entendons-nous bien : confusion n’est pas désordre, bien au contraire la confusion est ordre. Et quel ordre, inflexible, invisible, innommable, irrepérable (du moins vise-t-il à l’être).
Jamais identifiable, toujours ailleurs et partout insaisissable. Sauf par inadvertance. Alors soyons inadvertants et sachons simuler l’indifférence, ou mieux l’acceptation de ses stratagèmes pour la voir en action et la surprendre en flagrant délit.
Tout ce qui, un temps, a pu paraître net, intolérablement précis et contraignant même parfois, paraît, dit-on aujourd’hui comme « brouillé ».
Pourtant on n’a jamais tant parlé, tant expliqué, tant communiqué à propos de tout, partout. C’est vrai.
C’est précisément là un des aspects de la confusion car, à force de tout embrasser systématiquement, tout finit par se valoir.
Au moins en termes d’intensité d’intérêt médiatique.
Mais l’intérêt médiatique ne se substitue-t-il pas à la valeur intrinsèque des objets ou des faits qui nous entourent ?
Blasphème bien utile en ces temps de « souvenir » !
Depuis six mille ans la guerre | Plait aux peuples querelleurs[...]
Et cela pour des altesses | Qui, vous à peine enterrés, | Se feront des politesses | Pendant que vous pourrirez[...]
(Victor Hugo, Depuis six mille ans la guerre )
Pour un 11 novembre
Blasphème bien utile en ces temps de « célébration et de mémoire des victimes » victimes de QUI ? Blasphème utile en ces temps de nationalismes et communautarismes exacerbés : pleurons les victimes de la haine ou du mépris que ces tyrans sanguinaires qui étaient au pouvoir et déclaraient les guerres encore et encore éprouvaient pour leurs propres « peuples »!
Mais le lugubre contre-sens que commet Victor Hugo ( … la guerre | Plait aux peuples querelleurs …) tient au fait que ce ne sont jamais les peuples qui sont belliqueux mais les richissimes puissants qui s’emploient à les fanatiser à leur profit (dérisoires mais abondants biens matériels ou minable gloriole de monarque).
Si avant toute déclaration de guerre les peuples unis entre eux avaient éliminé leurs chefs ( « chef de guerre » – dux bellorum bien nommé) les peuples auraient pu continuer de vaquer en paix sans être pris entre le devoir de tuer le soi-disant adversaire et le devoir de se faire tuer par le peleton d’exécution de sa propre « nation » comme traître ou déserteur… voire pire … comme dangereux pacifiste!
Traces de vie … ou « pollution »
Il est bien plaisant de constater que l’on fait usage de détecteurs de pollution (gaz et particules spécifiques) pour identifier dans le cosmos celles des exoplanètes qui seraient porteuses d’êtres « intelligents ».
Paradoxal non ? Et assez contradictoire avec les belles et édifiantes leçons dont on nous abreuve jour après jour nous invitant à consommer avec intelligence, à utiliser l’énergie avec intelligence … ce qui sous entend que nous sommes peu intelligents ! Certes.
De là à postuler que les extra-terrestres « intelligents » produiront assez de polluants pour être détectés à l’autre bout du cosmos …
Si ils polluent c’est qu’ils ne sont que très très moyennement intelligents – de simples esprits techniques et inventifs en somme.
« Small » n’est plus « beautiful » !
Allez on se regroupe! La très sale besogne de Pécresse est accomplie par Fioraso : les universités sont entassées en grand pôles, ça coince déjà , ça se terminera mal. Maintenant, regrouper cantons, régions, communes : haro aux 36 681 communes et sus aux 27 régions … Qui pour défendre une administration et une économie à échelle humaine, ajustée aux spécificités et aux diversités? Qui pour comprendre qu’économiser en ces domaines c’est détruire pour renforcer le pouvoir et la richesse de quelques-uns? L’Empire libéral européen contre-attaque !!!
Heure d’été
Dans le temps, il fallait au moins un Pape pour bricoler le temps des hommes ! (*)
Aujourd’hui un diktat de quelques « experts » européens auto-proclamés suffit.
On dénonce ces « manipulations dont souffrent les prisonniers qui sont scandaleuses » : la modification des rapports au temps et le changement des repères chronologiques en décalant l’horloge interne d’un individu le préparent à … la culpabilisation qui donne pleine justification aux bourreaux qui vous torturent et obtiennent ainsi de tout détenu … une reconnaissance « spontanée » de l’erreur dans laquelle ils étaient etc. Ben voyons !
A propos, et si on reparlait de l’heure d’été. A quoi est-elle supposée nous préparer ?
Consommez plus, polluez encore plus : Ralentissez !
Le summum du ridicule est en passe d’être atteint par la bonne conscience de l’autophobie écoloïde et néo-sécuritaire :
On pose des ralentisseurs – résultat : on réaccélère après avoir rétrogradé donc on consomme nettement plus.
On abaisse les limitations de 9O à 80 ou de 80 à 70 ou de 50 à 30 – résulat : on rétrograde, nombre de voitures ne peuvent conserver le même rapport donc on adopte un nombre de tours moteur plus élevé et l’on consomme plus, là encore … et ainsi de suite.
Et, bien évidemment qui dit sur consommation dit sur pollution
Le nucléaire remercie Greenpeace
Confusion et paradoxe ? Greenpeace souligne les « failles de sécurité » dans la protection des sites. Les autorités en charge des centrales nucléaires remercieront Greenpeace d’avoir oeuvré gratuitement pour étayer le dossier d’un reforcement des moyens alloués à la protection des périmètres. On n’imaginait pas l’organisation militante verte faire un tel cadeau à son ennemi, ou supposé tel !
Culpabilité + sidération = résignation
Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
Fracturation et gaz de schistes
Et revoilà insidieusement (ou pas), un plaidoyer pour la fracturation hydraulique ! Un de plus après ceux de Mesdames Rachida Dati et Maude Fontenoy … sous la plume de Pascal Brückner que l’on a vu mieux inspiré. Comment peut-on oser enfourcher un tel cheval après la diffusion par Arte de Gasland (2011-2012) Il est assez stupéfiant de voir un « philosophe », un « intellectuel » souhaiter aux Français les maladies, pollutions, dévastations que connaissent tant de comtés voire des Etats entiers aux Etats-Unis.
Recourir en outre, pour satisfaire aux diktats d’un lobby pétro-financier (qui doit présenter de nombreux atouts et moyens de séduction il faut croire !) au subterfuge, au stratagème de la culpabilisation-imprécation jetée à la figure d’un peuple – les Français en l’occurrence – qui est qualifié du quolibet de peureux, frileux … est de la dernière bassesse et procède de ces amalgames faciles et intellectuellement malhonnêtes qui jadis firent tant horreur à l’essayiste en question.
Décidément, il serait bien tentant de pratiquer le même type d’amalgame en étendant la consternation que nous procure la lecture de ce type d’articles au support médiatique qui l’héberge… mais nous nous en abstiendrons bien évidemment!
Avis de décès : Le service public est mort.
Rien n’a changé ! Le Monde nous apprenait (le 21 décembre 2011), que la SNCF allait verser 230 millions de dividende à l’Etat et que les universités, celles qui ont été bien converties au capital et à la rentabilité (73 sur 83 et l’on doit dire :
« responsabilités et compétences élargies » (RCE) dans le jargon pécressifiant hélas toujours d’actualité en 2014), ont dégagé un « excédent » de 120 millions d’Euros.
Si un service dit « public » engrange des bénéfices d’une telle ampleur sans les réinvestir dans son équipement ou les redistribuer dans les salaires ou par une baisse des tarifs c’est que ni ceux-ci ni les services proposés ne sont destinés au public mais n’intéressent (et c’est bien le mot!) que l’amont d’une hiérarchie (Etat ou actionnaires) que le pouvoir a déclaré primordial d’enrichir.
La notion de SERVICE PUBLIC est bel et bien morte : nous sommes tous des … Européens.
La prohibition (de la prostitution) revient (et les mafias?)
Appliquer une loi existante exige une volonté et une détermination politique courageuse, aux antipodes de la tapageuse démagogie. En France plutôt que d’appliquer la loi qui permet de faire la chasse aux proxénètes et aux mauvais traitements infligés aux femmes, on fait une nouvelle loi. Sera-t-elle appliquée ? Peu probable si l’on se fie au spectacle du passé récent.
Il semblerait que loin de l’élégante solution germanique – Eros-Centers homologués – le puritanisme scandinave séduise la bien-pensance française … tout comme lors de la prohibition états-unienne dont on s’ingénie à oublier les effets notoires et dévastateurs : la prolifération et le renforcement des mafias.
Mais…au fait … Horrible doute ! ne seraient-ce pas celles-ci qui seraient embusquées derrière ce puritain tapage anti prostituées ? Elles ont tout à y gagner, tout comme les « bootleggers ». La bêtise moralisatrice autosatisfaite a bien souvent fait le lit des crapules.
Le malaise des « banlieues »
Comme si c’était la faute au chômage, à l’enseignement scolaire, à la TV ou à je ne sais qui. Et l’on glose et l’on invente des solutions et des potions …
Alors que la cause est tout simplement ailleurs : ce qui distingue l’humain de la bête féroce dont il descend est la culture policée qu’il reçoit dès son plus jeune âge de la part de sa famille immédiate.
Mais, à vrai dire, est-elle, cette « nature » sauvage, si différente de l’agressivité commerciale qui ressemble trait pour trait à celle de la horde, la bande, dans laquelle des jeunes gens s’intègrent souvent pour combler le vide affectif et pédagogique laissé par la famille ?
La cause des désordres est bien plus à chercher dans la nature profonde de la bête humaine que dans l’origine géographique des malheureux locataires des très inconfortables immeubles des banlieues.
La petite bête (même humaine), sans éducation, si elle n’est pas formée dès son plus jeune âge demeurera bête de jungle, égoïste, farouche, sans idéal car incapable de dépasser l’immédiat, jamais invitée à dépasser le stade de la pulsion ou du « besoin » dans ce qu’il a d’impérieux et de sauvage, comment pourrait-il en imaginer la maîtrise ou le contournement ?
Haro sur le vieux !
« Le vieux ! » – Bof c’est un bouc émissaire comme une autre. Tant qu’on n’appelle pas un chat un chat ça baigne. Le vieux coûte cher il conduit mal etc … Allons ! Secouons tous en coeur le cocotier !
Il est bien difficile de faire passer certaines statistiques bien vérifiées : le vieux génère moins d’accidents que le jeune, toutes les assurances le savent. Mais non c’est comme avec les 4×4 ; on n’oublie jamais de signaler que c’en est un ; mais par contre pour les coupés ou cabriolets surmotorisés ou autres véhicules de « jeunes fous » aucune mention n’en est jamais faite, comme de l’âge ou du sexe de jeunes fauteurs d’accidents. Pourtant, ce n’est pas l’âge qui est accidentogène ! NON ! C’est l’incivisme global – cet incivisme rendu hautement positif – l’incivisme (vieux et jeunes confondus) qui ne fait que traduire sur la route sous forme d’agressivité ce qui est par ailleurs dans tous les autres secteurs de l’activité, de la vie culturelle et des moeurs commerciales LA VERTU cardinale de notre univers mental.
Compétition, « guerre de tous contre tous » (comme dit J-C Michéa), agressivité totale devenue la vertu cardinale de nos univers mentaux : entreprise, politique, sport-spectacle (si lucratif !), concours, scolarité, et en toute logique, chez les frimeurs de la route qui se comportent là comme ailleurs selon la même et universelle mentalité débile de la compétition.
Conflits d’intérets ? Vraiment ?
En cette époque où l’on commence à peine à s’agacer des tics de langage et expressions à la mode qui se substituent de manière radicale à toute forme de pensée (Lire Matthieu Carlier, « 10 expressions vraiment insupportables », Le Huffington Post, 12 mai 2013) il en demeure une qui échappe la tête haute à cette soudaine prise de conscience de la sottise ou de l’hypocrisie dont ces expressions procèdent : c’est « conflit d’intérêts ». L’actualité s’est certes prêtée à son emploi ces derniers temps.
On voit bientôt les bons apôtres des médias pleurnicher et regretter cette très malencontreuse nomination qui inflige à la sainte victime une situation intenable de « conflit d’intérêts » !
Ben voyons !
Quand, pour avoir pu en être le témoin jour après jour, année après année, on connaît l’énergie dépensée, les magouilles et combines savamment mises au point [ . . . ] on est abasourdi d’entendre proférer cet hypocrite euphémisme.
Il n’y a pas de conflits d’intérêts qui tienne il n’y a que des combines, d’âpres rivalités entre intrigants et gens de cour pour atteindre des postes de responsabilité ou des positions d’influence. Positions qui garantissent des réussites et des revenus personnels conséquents. C’est tout, absolument tout.
Les grands enjeux
De la société de contrôle à la société du doute
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Développement durable en Europe
Représentations d’une idéologie contradictoire
Michelle VAN WEEREN
Face à l’état alarmant de la planète et aux inégalités sociales toujours croissantes, les sociétés européennes semblent avoir trouvé la réponse adaptée. Concept très en vogue sur le continent européen, le développement durable s’impose aujourd’hui aux pouvoirs publics et privés comme un outil opérationnel censé donner les lignes directrices qui permettraient de trouver un nouveau modèle de gestion plus respectueux de l’environnement et de l’humain. Malgré l’unanimité apparente avec laquelle toutes les parties concernées semblent avoir adopté cette nouvelle idéologie, il s’avère qu’il existe des différences dans l’interprétation et la mise en pratique du « développement durable ».
Ces différences semblent en partie être dues à la confusion générale qui règne autour de ce concept parfois perçu comme contradictoire. Confusion qui laisse naturellement une marge de manœuvre et une liberté d’interprétation considérable à ces nouveaux acteurs de la durabilité. Mais, un développement véritablement durable ne nécessiterait-il pas une révolution collective de nos mentalités, révolution qui sera avant tout profondément culturelle ?
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La ville créative : quelle place pour la culture?
Laetitia SILVENT
Prisé et source de grandes polémiques, le concept de ville créative connait un succès retentissant. Les métropoles sont en quête de nouveaux modèles urbains capables de répondre à leurs attentes afin de faire face à une concurrence accrue qui les pousse à faire preuve de créativité. Pour attirer les fonds et gagner ou conserver une certaine notoriété, les métropoles se tournent vers les prédicateurs de cette doctrine de ville créative pour renouveler les tissus économiques et urbains. Il est ici question de mesurer l’instrumentalisation qui est faite de la culture. Que signifie le terme « créatif » pour ces prédicateurs ? Est-il question de culture ?
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Usage de la culture dans la ville néo-libérale
Ossian GANI
La ville est une construction complexe, dans laquelle s’entremêlent un espace objectivé par des approches scientifiques (géométrie, géographie, cartographie) ou théoriques (urbanisme, planification) et un espace vécu, perçu, mental. Elle est également un produit social, retranscription des rapports de production et des rapports culturels. Ce n’est pas un espace neutre mais instrumental« lieu et milieu où se déploient des stratégies, où elles s’affrontent. »
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Les stages : l’école de la servitude
Le stage tourne le dos au progrès : à la grande différence de l’apprentissage, le stage n’est en aucun cas destiné à former de futurs maîtres de leur art.
Il sert à ancrer soumission et servitude dans les consciences. Le stage aide, légalement, l’entreprise à voler l’Etat, la société et … le stagiaire.
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La culture du gratuit à l’ère d’Internet
Sophie BOUDET-DALBIN
L’économie du futur sera fondée sur les relations plutôt que sur la propriété (John Perry Barlow). Herbert Simon en 1971 : » L’information consomme … l’attention de ceux qui la reçoivent… » Grâce à sa capacité à produire, reproduire et faire circuler sans coût ni travail supplémentaire, le numérique est à l’origine d’une profusion des données : l’attention apparaît plus que jamais comme une ressource rare.
[ . . . ] Article complet  
La festivisation de la culture
Benjamin CLAVÉ
Les mutations actuellement à l’œuvre dans le monde de la culture sont intimement liées à une crise générale de notre société, voire de la civilisation européenne. Nous traversons une période trouble qui ne se réduit pas à de simples problèmes économiques. Une des principales raisons de notre incapacité à comprendre notre époque tient au fait que nos outils de réflexion et nos grilles de lecture sont eux-mêmes les produits de ces bouleversements.
[ . . . ] Article complet  
Musiques transgressives
Fabien TREMEAU
Lors d’une altercation à l’université de Francfort avec des étudiants le 22 avril 1969 on entend: « Si on laisse faire ce cher Adorno, on aura le capitalisme jusqu’à la mort ». En effet, Adorno par sa critique de l’industrie culturelle et de la culture de masse rejetait toute culture populaire qu’il voyait pervertie et manipulée par le système capitaliste… s’opposant ainsi à la nouvelle culture estudiantine issue de Mai 68.
[ . . . ] Article complet  
Internet et le cinéma
Sophie BOUDET-DALBIN
Vers une meilleure compréhension d’internet pour le développement de la distribution numérique de films. Cet article, bien qu’écrit en 2004, met à jour des enjeux que la recente actualité n’a fait que confirmer. Internet, insistons, est une technique qui ne crée pas en soi du sens. Confier aux nouvelles technologies de communication un rôle de pilote de transformation sociétale, c’est confondre performance et sens.
[ . . . ] Article complet